J’interviens comme psychothérapeute auprès de jeunes adultes en situation de handicap, engagés dans un parcours d’insertion professionnelle et sociale. Ces patients, souvent en rupture avec les cadres familiaux ou institutionnels, arrivent dans le dispositif avec une souffrance psychique qui prend parfois la forme d’un retrait, d’une errance ou d’une opposition. Le travail thérapeutique s’inscrit dans une temporalité incertaine, entre le désir d’autonomie et l’angoisse liée à la séparation. Dans cet espace de parole, il s’agit d’accueillir ce qui peine à se dire, d’ouvrir un lieu où la subjectivité puisse se construire, hors des assignations normatives. La dimension transférentielle est au cœur de l’accompagnement, dans un travail au long cours sur le lien, la séparation, et la possibilité d’un désir à soi.
